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Une autre réforme de la santé au Québec? Triste, très triste…

Projet de loi 15 : Je suis triste pour le ministre…

Eh oui, je suis triste pour le ministre Christian Dubé, mais pas seulement pour lui. Je pense d’abord aux milliers de travailleuses[1] du réseau de la santé et des services sociaux qui, après avoir été des anges gardiennes pendant la pandémie, se voient aujourd’hui exclues des nécessaires modifications à apporter à ce réseau si mal aimé par plusieurs des précédents gouvernements.

Je suis triste aussi pour les médecins qui se voient toujours accusés de nuire à la flexibilité des soins. Même si souvent, leur appétit pécuniaire et l’organisation de leur travail nuisent au concept d’équipe multidisciplinaire, les accuser, les culpabiliser ne me semble pas le meilleur moyen de les faire participer à la mise en place de solutions qui, de toute façon, nécessitera leur participation et idéalement leur adhésion aux solutions mises de l’avant.

Je suis surtout triste pour les usagères des services publics et la population du Québec qui voit sans cesse des apprentis sorciers promettre sans résultats, l’accès à des services de proximité, facilement accessibles et de qualité, partout sur le très grand territoire du Québec.

Je suis triste parce que j’ai toujours été critique de l’organisation du travail et de la bureaucratie de ce réseau à qui j’ai consacré l’essentiel de ma vie. Je suis triste parce qu’avec d’autres nous avons proposé de multiples solutions pour améliorer à la fois les conditions de vie au travail de celles qui y œuvrent et à la fois la reddition des services. Chaque fois, on nous a répondu par des notions mécaniques d’efficience, de réductions de coûts et de personnel (pour le déficit zéro…),  de réformes organisationnelles des établissements et même par des transformations majeures des structures syndicales, ce qui ne devrait pas appartenir à un gouvernement employeur.

Je suis d’autant plus triste que le ministre Christian Dubé s’était attiré un capital public de sympathie par son air débonnaire, quoique déterminé. Contrairement à plusieurs ministres avant lui, M. Dubé aurait pu utiliser cette force politique pour amener les parties prenantes du réseau à s’asseoir et à véritablement chercher à guérir les maux qui affligent ces services si essentiels. Quoi qu’on en  dise, nous étions toutes prêtes à revoir les façons de faire pour y trouver une satisfaction au travail et des services publics améliorés autant du côté humain que du côté efficacité.

Mais voilà, le ministre a plutôt choisi d’écouter ceux qui pensent qu’il suffit de donner un autre coup de pied dans la fourmilière pour que tout se réorganise selon leur bon vouloir. La dernière réforme a transformé les travailleuses en numéros, voilà qu’on veut les transformer en fourmis, surveillées par des tableaux de bord informatisés, mis à jour aux deux heures et analysés par une intelligence artificielle sans âme.

Même si le ministre prétend le contraire, nous allons assister à une centralisation accrue de la gestion du personnel et de leurs organisations syndicales. Avoir des administrations imputables dans chaque installation, soumises à une entité provinciale,  ne constitue en rien un gage d’amélioration des conditions de vie au travail du personnel et ne donnera pas à la population des services mieux adaptés à ses besoins locaux.  L’organisation du travail et des services doivent relever des parties locales et celles-ci doivent avoir le pouvoir de s’entendre sur les façons de faire. Santé Québec et les quatre énormes syndicats, éventuellement créés par le projet de loi 15, seront à mille lieues des réalités des travailleuses et des populations locales et des nécessaires ajustements rapides à faire pour que tout le monde y trouve son compte.

Plusieurs sont tellement blasés par ces incessantes réformes de structure et une ouverture accrue à la privatisation des services, qu’ils les laisseront peut-être passer, haussant les épaules, en se disant que ça ne peut pas «être pire» que maintenant. Eh bien oui, ça peut être pire! Depuis la création du réseau public, certains s’acharnent à vouloir le privatiser, prétextant faussement que le privé fait mieux et à moindres coûts que le public. Un fantasme économique pourtant réduit à néant par les faits, dans tous les pays démocratiques.

Le gouvernement caquiste démontre constamment qu’il improvise des solutions aux problèmes de transport, d’immigration, d’éducation et de santé et ses prétentions viennent ensuite s’échouer sur les récifs de la réalité terrain. Pour le projet de loi 15, la commission parlementaire a permis d’identifier plusieurs obstacles prévisibles, grains de sable têtus qui feront s’enrayer les beaux rouages promis par le ministre. Que fera le ministre Dubé? Il a déclaré, inconsciemment, qu’il tiendrait compte de toutes les remarques, fussent-elles contradictoires…

Une chose est sûre, ce gouvernement d’entrepreneurs vise la privatisation d’une plus grande partie des services de santé, surtout les moins complexes (hanches, genoux, cataractes, etc.) et donc les plus rentables pour des cliniques décrochées du réseau public. Le ministre nous affirme pourtant le contraire, mais il continue à augmenter la place du privé sous prétexte qu’il vient «soutenir» le service public. Le développement des cliniques privées de «super-infirmières» en est la preuve alors que le secteur public peine à combler les postes d’infirmières-praticiennes spécialisées dans ses propres cliniques.

Le projet de loi 15 devrait être retiré et remplacé par de véritables états généraux de la santé, permettant à la population et aux actrices du réseau de reformuler le contrat social de nos services sociaux et de santé. Sans cela, nous voguerons encore longtemps, de réforme en réforme, vers des services inefficaces, de plus en plus privatisés, donnés par des travailleuses épuisées et mal rémunérées.

Triste, très triste…

Louis Roy


[1] Le féminin sera privilégié comme genre grammatical afin de faciliter la lecture.

Contamination par aérosols de la Covid-19

Il est grand temps que l’INSPQ admette la transmission par aérosols de la Covid-19 et agisse en conséquence en protégeant mieux les travailleuses de la santé, de l’éducation et des services de garde!

The Lancet, 15 avril 2021 : Ten scientific reasons in support of airborne transmission of SARS-CoV-2

Par: Trisha Greenhalgh, Jose L Jimenez, Kimberly A Prather, Zeynep Tufekci, David Fisman et Robert Schooley

[Traduction libre…] Document original : Ten scientific reasons in support of airborne transmission of SARS-CoV-2 – The Lancet

L’examen systématique de Heneghan et de ses collègues, financé par l’OMS, publié en mars 2021 et en pré impression, indique : « L’absence d’échantillons récupérables de culture virale du SRAS-CoV-2 empêche de tirer des conclusions fermes sur la transmission aéroportée ».‎1‎ Cette conclusion, ainsi que la large diffusion des conclusions de l’examen, sont préoccupantes en raison des répercussions sur la santé publique.‎

‎Si un virus infectieux se propage principalement par de grandes gouttelettes respiratoires qui tombent rapidement, les principales mesures de lutte sont la réduction du contact direct, le nettoyage des surfaces, les barrières physiques, la distanciation physique, l’utilisation de masques à distance de gouttelettes, l’hygiène respiratoire et le port d’une protection de haute qualité uniquement pour les procédures de soins de santé dites génératrices d’aérosols. De telles politiques n’ont pas besoin de faire la distinction entre l’intérieur et l’extérieur, puisqu’un mécanisme de transmission par gravité serait semblable pour les deux paramètres. Mais si un virus infectieux est principalement en suspension dans l’air, une personne pourrait être infectée lorsqu’elle inhale des aérosols produits lorsqu’une personne infectée expire, parle, crie, chante, éternue ou tousse. Pour réduire la transmission aérienne du virus, il faut prendre des mesures pour éviter l’inhalation d’aérosols infectieux, y compris la ventilation, la filtration de l’air, la réduction de l’encombrement et du temps passé à l’intérieur, l’utilisation de masques à l’intérieur, l’attention portée à la qualité et à l’ajustement des masques et une protection de qualité supérieure pour le personnel de santé et les travailleurs de première ligne.‎2 ‎ La transmission aérienne de virus respiratoires est difficile à démontrer directement.‎3

‎Les résultats mitigés d’études qui visent à détecter un agent pathogène viable dans l’air ne sont donc pas des motifs suffisants pour conclure qu’un agent pathogène n’est pas en suspension dans l’air si l’ensemble des preuves scientifiques indiquent le contraire. Des décennies de recherches minutieuses, qui n’incluaient pas la capture d’agents pathogènes vivants dans l’air, ont montré que les maladies autrefois considérées comme propagées par les gouttelettes sont en suspension dans l’air.‎4‎ Dix sources de données appuient collectivement l’hypothèse selon laquelle le SRAS-CoV-2 est transmis principalement par la route aérienne.‎5

Premièrement, les événements de contagion élevée s’expliquent par une transmission importante du SRAS-CoV-2; en effet, de tels événements peuvent être les principaux moteurs de la pandémie.‎6‎ Des analyses détaillées des comportements et des interactions humaines, de la taille des pièces, de la ventilation et d’autres variables dans les concerts de chorales, les navires de croisière, les abattoirs, les foyers de soins et les établissements correctionnels, entre autres, ont montré des modèles, par exemple, la transmission à longue portée et la dispersion élevée du nombre de reproduction de base (R‎ 0‎), discuté ci-dessous , compatible avec la propagation aérienne du SRAS-CoV-2 qui ne peut pas être adéquatement expliquée par des gouttelettes ou des vecteurs passifs.‎6‎ L’incidence élevée de tels événements suggère fortement la dominance de la transmission d’aérosols.‎

Deuxièmement, la transmission à longue portée du SRAS-CoV-2, entre les personnes vivant dans des chambres adjacentes, mais jamais en présence de l’autre, n’a été documentée dans les hôtels de quarantaine.‎7‎ Historiquement, il n’était possible de prouver la transmission à longue portée qu’en l’absence totale de transmission communautaire.‎4

‎Troisièmement, la transmission asymptomatique ou pré symptomatique du SRAS-CoV-2, par des personnes qui ne toussent pas ou n’éternuent pas, est susceptible de représenter au moins un tiers, et peut-être jusqu’à 59 %, de toute transmission à l’échelle mondiale et est un moyen clé de propagation du SRAS-CoV-2 dans le monde entier,‎8‎ d’un mode de transmission principalement aéroporté. Les mesures directes montrent que parler produit des milliers de particules d’aérosol et peu de grosses gouttelettes,‎9‎ qui prennent la voie aérienne.‎

Quatrièmement, la transmission du SRAS-CoV-2 est plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur‎10‎ et est considérablement réduite par la ventilation intérieure.‎5‎ Les deux observations soutiennent une voie de transmission principalement aéroportée.‎

Cinquièmement, les infections nosocomiales ont été documentées dans les organisations de soins de santé, où il y a eu des précautions strictes en matière de contact et de gouttelette et l’utilisation d’équipement de protection individuelle (EPI) conçu pour se protéger contre l’exposition aux gouttelettes, mais pas aux aérosols.‎11

Sixièmement, un SRAS-CoV-2 viable a été détecté dans l’air. Dans le cadre d’expériences en laboratoire, le SRAS-CoV-2 est resté infectieux dans l’air jusqu’à 3 h avec une demi-vie de 1·1 h.‎12‎ Le SRAS-CoV-2, toujours viable, a été identifié dans des échantillons d’air provenant de pièces occupées par des patients covid-19 en l’absence de procédures de soins de santé génératrices d’aérosols‎13‎ et dans des échantillons d’air de la voiture d’une personne infectée.14‎ Bien que d’autres études n’aient pas permis de saisir le SRAS-CoV-2 viable dans les échantillons d’air, il faut s’y attendre. L’échantillonnage du virus en suspension dans l’air est techniquement difficile pour plusieurs raisons, y compris l’efficacité limitée de certaines méthodes d’échantillonnage pour la collecte des particules fines, la déshydratation virale pendant la collecte, les dommages viraux dus aux forces d’impact (entraînant une perte de viabilité), la ré-aérosolisation du virus pendant la collecte et la rétention virale dans l’équipement d’échantillonnage.‎3‎ La rougeole et la tuberculose, deux maladies principalement aéroportées, n’ont jamais été cultivées dans l’air d’une pièce.‎15

‎Septièmement, le SRAS-CoV-2 a été identifié dans les filtres à air et les conduits d’aération dans les hôpitaux avec des patients atteints de COVID-19; ces emplacements ne pouvaient être atteints que par des aérosols.‎16

‎Huitièmement, des études portant sur des animaux en cage, infectés, qui étaient reliés à des animaux non infectés en cage séparée par l’intermédiaire d’un conduit d’air ont montré une transmission du SRAS-CoV-2 qui ne peut être expliquée adéquatement que par des aérosols.‎17

‎Neuvièmement, aucune étude, à notre connaissance, n’a fourni de preuves solides ou cohérentes pour réfuter l’hypothèse d’une transmission aéroportée du SRAS-CoV-2. Certaines personnes ont évité l’infection par le SRAS-CoV-2 lorsqu’elles ont partagé de l’air avec des personnes infectées, mais cette situation pourrait s’expliquer par une combinaison de facteurs, y compris la variation de la quantité d’excrétion virale entre les personnes infectieuses par plusieurs ordres de grandeur et différentes conditions environnementales (en particulier de ventilation).‎18‎ Les variations individuelles et environnementales signifient qu’une minorité de cas primaires (notamment les individus qui excédent des niveaux élevés de virus à l’intérieur, des environnements surpeuplés avec une mauvaise ventilation) représentent la majorité des infections secondaires, ce qui est étayé par des données de recherche de contacts de haute qualité provenant de plusieurs pays‎19, 20‎.Une grande variation de la charge virale respiratoire du SRAS-CoV-2 balaie les arguments selon lesquels le SRAS-CoV-2 ne peut pas être en suspension dans l’air parce que le virus a un R plus faible‎‎ (estimé à environ 2·5)‎21‎, rougeole (estimée à environ 15),‎22‎ d’autant plus que R‎ 0‎, qui est une moyenne, ne tient pas compte du fait que seule une minorité d’individus infectieux perdent de grandes quantités de virus. La dispersion élevée de R‎ 0 est bien documenté dans la COVID-19.‎23

‎Dixièmement, il y a peu de preuves à l’appui d’autres voies dominantes de transmission, c’est-à-dire la gouttelette respiratoire ou le vecteur passif (fomite) ‎9 , 24‎ . La facilité d’infection entre les personnes proches les unes des autres a été citée comme preuve de la transmission respiratoire des gouttelettes du SRAS-CoV-2. Cependant, la transmission à proximité dans la plupart des cas ainsi que l’infection lointaine pour quelques-uns lors du partage de l’air est plus susceptible de s’expliquer par la dilution des aérosols expirés avec la distance d’une personne infectée.‎9‎ L’hypothèse erronée selon laquelle la transmission par proximité implique de grandes gouttelettes respiratoires ou vecteurs passifs (fomites) a toujours été utilisée pendant des décennies pour nier la transmission aérienne de la tuberculose et de la rougeole15 25‎ . Cela est devenu un dogme médical, ignorant les mesures directes des aérosols et des gouttelettes qui révèlent des défauts tels que le nombre écrasant d’aérosols produits dans les activités respiratoires et la limite arbitraire de la taille des particules de 5 μm entre les aérosols et les gouttelettes, au lieu de la limite correcte de 100 μm‎1525‎ . On soutient parfois que puisque les gouttelettes respiratoires sont plus grosses que les aérosols, elles doivent contenir plus de virus. Toutefois, dans les maladies où les concentrations d’agents pathogènes ont été quantifiées par la taille des particules, les aérosols plus petits présentaient des concentrations pathogènes plus élevées que les gouttelettes lorsque les deux ont été mesurées.‎15

‎En conclusion, nous proposons qu’il s’agit d’une erreur scientifique d’utiliser l’absence de preuves directes du SRAS-CoV-2 dans certains échantillons d’air pour jeter le doute sur la transmission aérienne tout en négligeant la qualité et la solidité de la base globale de données probantes. Il existe des preuves solides et cohérentes que le SRAS-CoV-2 se propage par transmission aérienne. Bien que d’autres itinéraires puissent y contribuer, nous croyons que la route aérienne est susceptible d’être dominante. Le milieu de la santé publique devrait agir en conséquence et sans plus tarder.‎

References:

TG’s research is funded by the National Institute for Health Research ( BRC-1215-20008 ), Economic and Social Research Council ( ES/V010069/1 ), and Wellcome ( WT104830MA ). JLJ is supported by the US National Science Foundation ( AGS-1822664 ). KAP is supported by the US National Science Foundation Center for Aerosol Impacts on the Chemistry of the Environment (CHE-1801971). DF is funded by the Canadian Institutes for Health Research (2019 COVID-19 rapid researching funding OV4-170360). RS is supported by the National Institute of Allergy and Infectious Diseases (AI131424). We declare no other competing interests.

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Article Info: The Lancet, April 15, 2021

Identification: DOI: https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)00869-2

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